L’UFC 193 a gagné en audition en mettant à l’honneur le MMA ladies, avec deux matchs pour les titres des classes strawweight ainsi que bantamweight. Ainsi, Joanna Jedrzejczyk et Ronda Rousey replacent leurs ceintures contre Valerie Letourneau et Holly Holm.
Comportement disproportionné de Rousey
La tension se sentait chez Ronda Rousey qui s’est imposée dans la catégorie quasi 3 années de suite. Dès le pesage, elle affichait une grande agressivité devant son challenger. Une pugnacité à laquelle Holm n’a pas riposté. Effectivement, Holt demeurait très sereine, presque abasourdie par l’attitude exagérée de Rousey. La lauréate de boxe anglaise ainsi que de kickboxing pénètre dans la lice sur un fond musical irlandais, en l’honneur de ses sources. Imperturbable, surexcitée, concentrée, mais légèrement angoissée, elle finit d’échauffer ses muscles à la bravade en se tordant et en sautillant sur place via une corde à sauter fictive. Ronda, de son côté, s‘introduit dans l’octogone sur le cantique de Joan Jett « Bad Réputation », comme à son accoutumée, d’un pas courageux, impénétrable et sans aucun signe de réticence.
Rousey est rudoyée dès la première reprise
Holly Holm fixe sa cadence. La désinvolture et la vivacité de ses mouvements déconcertent la judokate. La garde élevée, Rousey s’est minutieusement développée en poings, mais il s’avère inéluctable que Holly Holm ne concourt pas dans la même partie. Très prévoyante, on perçoit une certaine réticence. Sachant que la majorité des succès de Rousey ont été rapides, Holm ne doit donc pas prendre de risques dans ce premier jeu. Holm cogne en fausse-patte. Un direct du gauche qui percute toujours et Ronda se méfie. On constate ses déplacements plus travaillés, ses tapes moins sures et ses appuis moins fermes. La rage et l’insatisfaction dominent, affaiblissant encore plus sa technique et l’incitant à la faute. Au sortir de la première reprise, la figure de Rousey est enflée et le deuxième round valide la souveraineté de Holm. Rousey devient davantage moins attentive, et c’est l’impair qui lui fait coûter sa ceinture.