Malgré un engouement et un essor des sports de combat au stade européen et mondial, la France n’est pas encore prête à ouvrir ses portes à l’UFC et à la pratique du MMA.
Les freins émanant de l’Etat français
L’Etat français n’autorise pas la représentation légale des Arts martiaux mixtes ou MMA. L’agrément et la délégation au niveau des fédérations sportives n’est pas accordé par le Ministre des Sports. Seul l’entraînement est autorisé depuis 2008. Le MMA fait l’objet d’une mutualisation en termes d’assurance. Cependant, le dialogue entre l’Etat et les adeptes du MMA n’est pas encore ouvert. Quelques galas effectués par le MMA ont été supprimés sur décision préfectorale. Pourtant, chaque événement possède ses arbitres, son propre service de sécurité et son système médical. Il est quasi impossible de proposer des combats MMA en France.
Les réserves face au MMA
En 1999, le conseil européen avait émis une recommandation sur les traitements dégradants dépourvus d’humanité des combats en cage proposés par le MMA. Or, cette recommandation cible les combats libres et elle n’est jamais devenue une loi nationale. Les autres fédérations de sport de combat agréé opposent un lobbying efficace contre l’installation du MMA dans l’hexagone à l’instar des fédérations de judo, de karaté, de la boxe et de lutte en associant le MMA au combat libre ou free fight. L’aspect traumatisme du MMA est largement cité par ses détracteurs. Toutefois, on n’assiste pas à une augmentation notable des traumatismes corporels des pratiquants du MMA, comparativement à d’autres disciplines traumatisantes comme le football, le rugby et la boxe. Fort de ce constat, l’UFC, qui organise les MMA à travers plusieurs pays, n’envisage pas de s’installer en France. Cet organe souhaite un partenariat réciproque avec l’Etat Français avant d’engager de l’argent sur le terrain des arts martiaux mixtes sur le territoire national français.