Au karaté, la préparation physique est fondée sur le classement en deux parties des dépenses énergétiques. Il s’agit des aérobies, qui s’appliquent aux sports d’endurance, et des anaérobies, qui se basent sur les activités intenses de courte durée.
Les diverses méthodes employées
Trois méthodes énergétiques contribuent à l’effort physique. Pour les efforts inférieurs à 20 secondes, basés sur la créatine-phosphate transformée en énergie, l’anaérobie alactique est requis. Pour les efforts tout en puissance n’excédant pas 3 minutes, l’énergie provient du glycogène qui est riche en glucides. La réaction de transformation requiert le cumul de l’acide lactique dans le muscle provoquant également les crampes et la fatigue. Quant au système aérobie, il débute à quelques 2 minutes après le début de l’effort et croît au fur et à mesure que l’exercice dure. Les glucides et les lipides sont sollicités. Lors d’un round de 3 minutes, trois situations sont possibles. A l’instar du jogging, la situation d’observation est lactique au départ et en aérobie en fin de round. La situation d’esquive ou de poursuite est perçue telle une accélération. Lorsque le combattant porte des coups de pieds et de poings, il est en situation d’attaque ou d’assaut, au stade d’anaérobie alactique.
Les capacités
La capacité aérobie concerne l’endurance organique qui permet la poursuite d’un effort musculaire généralisé. Pour développer cette capacité d’aérobie, la préparation se fait par intervalles courtes pour accroître le volume du cœur et son fonctionnement optimal. Ces intervalles autorisent des périodes alternées d’effort et de récupération. Quant à la capacité anaérobie, elle s’adresse à la résistance organique pour la poursuite d’efforts musculaires intenses, qui sera limitée par la formation d’acide lactique empêchant toute poursuite du travail. Pour ce faire, il faut augmenter l’endurance organique et la résistance organique. Le besoin d’oxygène en résistance organique permet au combattant de mieux supporter les effets secondaires suscités par le cumul des déchets ou des métabolites. La capacité anaérobie est définie par la capacité aérobie, physiologique et psychologique qui autorise une meilleure résistance du corps face au manque physiologique provenant du travail anaérobie. Un travail par intervalles longs s’adresse au développement de la capacité anaérobique.